Consensus sur la thérapie nutritionnelle en MRC

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Un document de consensus, rédigé en collaboration avec la Société italienne de néphrologie (SIN), la Société italienne des diététiciens (ANDID) et des représentants de l'Association italienne des patients atteints d'insuffisance rénale (ANED) en 2018, décrit les traitements diététiques destinés aux patients atteints de la maladie rénale chronique avancée.

Selon le consensus, la dialyse devrait commencer si les symptômes urémiques ne sont plus gérables indépendamment du taux de filtration glomérulaire (GFR). Heureusement, les symptômes urémiques peuvent être contrôlés par la thérapie nutritionnelle chez les patients en prédialyse (stades 3-5 de l'insuffisance rénale chronique). La thérapie nutritionnelle, qui comprend un apport énergétique adéquat, peut retarder le traitement de substitution rénale à un stade plus avancé sans risque accru de dénutrition protéino-énergétique pour le patient. La thérapie nutritionnelle est basée sur les limites de l'apport en protéines (inférieur à 0,8g/kg/jour), en phosphore (inférieur à 700 mg/jour), en sodium (si hypertension, 5-6g/jour), en potassium (réduit si l'hyperkaliémie est > 5,5 mmol/l), en acide (réduction de la consommation de protéines animales tout en augmentant la consommation de protéines végétales) et en énergie (35 kcal/kg/jour chez les sujets âgés de 60 ans et 30kcal/kg/jour chez ceux qui ont moins de 60 ans). La consommation d'aliments hypoprotidiques peut augmenter l'apport calorique, réduire au minimum les déchets azotés et contenir une teneur négligeable en phosphore, sodium et potassium. En ce qui concerne le maintien de l'apport calorique, les régimes pauvres en protéines n'entrainent pas une dénutrition. Les régimes à faible teneur en protéines sont limités à 0,6g de protéines/kg/jour, alors qu'un régime à très faible teneur en protéines  consiste en moins de 0,3 g de protéines végétales/kg/jour et doit être complété par des mélanges d'acides aminés essentiels et d'acides cétoniques. La mise en œuvre  de la thérapie nutritionnelle peut permettre l'intégration de la dialyse de façon progressive chez certains patients. Pour des résultats optimisés, les régimes doivent être personnalisés afin d'améliorer l'observance.

Reference

Cupisti, A., Brunori, G., Raffaele Di Iorio, B., et al. Nutritional treatment of advanced CKD: twenty   consensus statements. Journal of Nephrology, 2018; https://doi/org/10.1007/s40620-018-0497-z.